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en forêt de Compiègne

la Forêt de Compiègne vue autrement: description de mes randonnées en forêt de Compiègne. Environ 800km de randos et 25000 photos pour montrer cette forêt magnifique et ses particularités: les lieux atypiques comme la Grotte des Ramoneurs, la Pierre Torniche... Mais aussi les 313 carrefours nommés, plus de 100 routes forestières, les étangs, les Rus, des villages et hameaux ...

Saint-Jean-aux-Bois

Le village de  Saint-Jean-aux-Bois, situé dans l'OIse, est un magnifique petit village de la forêt de Compiègne. Je l'ai connu à l'occasion d'une randonnée en partant de Pierrefonds. Et ce fut le coup de coeur.

06_2016_étang de Sainte-Périne_la Michelette

Ce village constitue ma base de départ préférée pour randonner dans la forêt de Compiègne. Mais pour balayer toute la forêt de Compiègne, je pars aussi de Pierrefonds, de Vieux-Moulin, des étangs de Saint-Pierre, du carrefour Royal (près de l'hippodrome), du carrefour d'Orbay ou bien du carrefour de la Grande Patte d'Oie par exemple ...

d'après René Mouton (la forêt de Compiègne de A à Z, édition A+B et http://foretdecompiegne.free.fr/sommairebis.html )

SAINT-JEAN-AUX-BOIS

L'origine de Saint-Jean-aux Bois a été l'objet de nombreuses controverses qui ne sont pas encore tranchées à l'heure actuelle. La plupart des historiens locaux affirment que le monastère se St-Jean fut édifié sur 

l'emplacement de la première maison royale de Cuise. D'autres pensent que cette maison se trouvait au petit village de Cuise-la-Motte. Dans la Revue archéologique du N-Est de l'Oise (1972), J-C Malsy va jusqu'à émettre l'hypothèse de l'existence, au Xe siècle, d'une agglomération, avec église et chapelle, du nom de « REDO », entre le village de St-Jean et le canton de la Fortelle où aurait pu se trouver cette première maison royale. Au XIIe siècle, cette paroisse avait disparu. On a retrouvé également des vestiges près du Cr de la Lice et près du Cr du Bocage. En tout cas, même si les avis sont partagés sur son emplacement précis, l'existence de cette première maison royale n'est pas niable. D'après la description qu'en a faite l'évèque Fortunat, le palais, séjour préféré des rois francs, consistait en une suite de bâtiments entourés de galeries construites en bois poli avec soin et ornées de sculptures. Les logements des officiers du palais étaient placés allentour. On y voyait aussi tous les bâtiments nécessaires à une exploitation agricole, étables, bergerie etc. En 588, Frédégonde, qui était allée rejoindre Chilpéric 1er au Palais de Compiègne, alla se retirer plusieurs mois à la maison royale de Cuise à St- Jean-aux-Bois, après la mort de son fils Théodoric. En 890, Eudes y réunit les évèques et les grands du royaume.

Il y établit le siège d'une juridiction qui s'étendait sur toute la forêt et qui devint l'attribut du gruyer royal. Cette demeure fut donnée en 1060, par Philippe 1er aux chanoines Saint-Adrien de Béthisy, puis achetée, en 1152, par la reine Adélaïde, femme de Louis VI le Gros et mère de Louis VII. Après y avoir séjourné quelque temps, elle en fit don à des religieuses bénédiatines du voisinage. Cette reine fit également rebâtir l'église qui menaçait de tomber en ruine. Les gruyers quittèrent alors la maison royale et installèrent leur siège dans un château qu'ils firent construire au Hazoy. Louis VII, à qui sa mère avait recommandé en mourant son abbaye de Saint-Jean-aux-Bois, accorda aux religieuses les droits d'usages, paturage et panage en forêt et également la dime du pain et du vin qui se consommaient pendant son séjour aux palais de Compiègne, de la Brévière et de Béthisy. La première abbesse de Saint-Jean fut Rosceline de 1152 à 1190. Elle obtint, pour son église , les reliques de Sainte-Euphrosine. En 1175, par suite de l'affluence des demandes d'admission à l'abbaye, le roi réduit à 40 la nombre des religieuses par extinction. Les privilèges furent notablement réduits et contrôlés sous François 1er. La vie des religieuses était difficile. En 1549, aux dires de leur représentant, l'abbaye pouvait à peine faire vivre 20 personnes àlors qu'elle en hébergeait 38 plus 2 pères, un homme d'église, un receceur et 6 serviteurs. En 1634, les religieuses firent un échange avec les chanoines réguliers de l'ordre de Saint-Augustin installés à Royallieu. Elles plaidèrent pour cela leur trop grand isolement. En 1652, un détachement de l'armée du maréchal de Turenne, traversant la forêt, mit au pillage le monastère et brûla les archives. Le lieu continua cependant à être habité par un petit nombre de religieux mais il tomba petit à petit en décadence par manque de moyens. Un événement tragique survenu en 1760 hâta l'extinction du prieuré (1761) : une femme, chargée de la basse-cour, fut assassinée dans le clocher et enterrée clandestinement. Les habitants de Saint-Jean, consultés, ne firent aucune opposition à la suppression de la communauté à la condition qu'il y eût un curé dans le hameau. Le monastère était défendu, au moyen-âge, par une muraille qui l'entourait complètement et plongeait dans un fossé alimenté par deux ruisseaux : le rû des Planchettes et le rû de Saint-Nicolas. De cette enceinte subsistent encore quelques vestiges du mur et la porte d'entrée. Le fossé est asséché et comblé sur les trois quarts de sa longueur. Au-dessus de la porte était construit un ouvrage de défense. Les tours qui l'encadraient étaient beaucoup plus hautes, couronnées de machicoulis et coiffées de toitures coniques. C'est ainsi qu'elles sont figurées sur le Plan Cavalier du XVIIe siècle. Deux ponts-levis permettaient ou interdisaient l'entrée, selon les cas, de la porte et de la poterne. Le pont fixe qui franchissait le fossé en avant de la porte était, d'après le Plan cavalier, un pont de bois. Celui-ci a été remplacé au XVIIe siècle par un pont de pierre. Au Sud-Est de l'enclos, étaient groupée les bâtiments d'exploitation agricole. A proximité, se trouvaient un colombier et un abreuvoir. De cet ensemble, il ne reste plus que des vestiges de la grange. Une partie en a été détruite, le reste a été transformé en maisons d'habitation. L'église possédait un clocher qui se voyait encore au milieu du 18e siècle. Construit dans la seconde moitié du 13e siècle, il fut remanié au 17e. Il était carré à un seul étage. Sa toiture formait une pyramide à quatre pans. Cet édifice, classé monument historique, fut restauré en 1949. L'évêque Raoul de Coudun et de nombreuses abbesses et chanoines sont inhumée dans l'église. Toutes les pierres tombales sont aujourd'hui disparues. Sur le pignon du pavillon nord, à gauche de la porte principale, entre deux contreforts s'élève un tombeau. Il fut ouvert le 14 juillet 1817. Il contenait un squelette de femme et les vestiges d'un cercueil de bois. Il pourrait s'agir des restes d'Agathe de Pierrefonds, décédée en 1202, et grande bienfaitrice de l'abbaye (abbé Dangu). En 1663, Saint-Jean-aux-Bois était enclavé dans le triage de la Landeblin. Le monastère détenait près de 90 arpents dans la garde de la Fortelle, avec ses prés, étangs et terres labourables. Il avait aussi les prairies et étangs du Vivier Frère Robert 71 arpents. L'origine du village date du début du 18e siècle. D'après un Plan de 1737 (A.L. Dumont), il n'existait, en dehors de l'abbaye, que deux maisons (actuellement, maison Champion et Boulangerie). Sur un Plan de 1762, une rangée de vingt petites maisons placées dans la première cour, sur le bord intérieur du fossé avaient été édifiées. En 1762, aucune autre construction à l'extérieur sauf le moulin. Les locataires étaient le plus souvent des bûcherons. On retrouve les noms ( dont certains subsistent aujourd'hui ) de Modieu, Vassau, Tourneur, Deschamps, Lemire, Censier, Toussaint. Les religieux louaient le moulin à un meunier qui possédait un droit sur ceux qui faisaient rouir le chanvre dans l'étang. Après l'extinction de la communauté, les habitants de St-Jean, la Brévière, Sainte-Périne et du parquet de la Landeblin demandèrent un curé et un vicaire pour dire deux messes chaque dimanche et jour de fête. Le vicaire ne fut pas accordé par suite du trop petit nombre de paroissiens (150 env). Devenus biens nationaux après la révolution, les bâtiments de l'abbaye de St-Jean, dénommée alors « la solitude » furent mis en vente de 1791 à I793. Les petites maisons furent rachetées par les anciens locataires. Le couvent acheté par Poulletier, ancien intendant de la marine, et le moulin par Leduc, ancien officier de cavalerie. La construction du presbytère remonte à 1835. La mairie et l'école communale furent édifiés en 1845. Avant cela Leduc, Maire, célébrait 198 mariages à son domicile particulier. L'église subit des réparations importantes en 1818, 1834, 1849-1879, 1880-1884. Rappelons que dans le cimetière se trouve la tombe de Léon Duvauchel romancier de « la Moussière » et poète de la forêt. La population de Saint-Jean était de 280 hab. en 1720, 298 en 1760, 404 en 1846, 382 en 1911 (y compris les écarts). Elle était de 270 hab. en 1970.

 

voir aussi: la Brévière

pour les cartes: © IGN - 2020 et  © SityTrail Topo World - 2020

Saint-Jean-aux-Bois
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